dimanche 2007-05-27
Ca faisait un fameux bail que je ne m'étais plus exprimé via ce site. Je peux d'ailleurs encore voir quelques toiles d'araignée ici et là... désolé ^__^
Nous approchons tout doucement des 1000 planches de Megatokyo. Que dire, sinon que l'aventure de la traduction, entamée fin 2003, se poursuit toujours avec un rythme certes chaotique, mais se poursuit tout de même. Entre le boulot, les déménagements, les changements de centres d'intérêt, etc. il se trouve malgré tout un dernier carré de gaulois pour résister encore et toujours à la tentation...
J'aimerais vous parler un instant de
Persépolis. Bande Dessinée en quatre volumes éditée par
l'Association, Persépolis est la biographie de son autrice,
Marjane Satrapi, iranienne vivant en France depuis maintenant 13 ans, qui se met en scène dans l'Iran de son enfance, qui renversait alors son chah pour faire bientôt place à la république islamique de l'ayatollah Khomeyni.
Cette année, Persépolis entrera en compétition au Festival de Cannes, sous forme de film d'animation réalisé par Satrapi elle-même et
Winshluss, figure "connue" de la Bande Dessinée underground. Afin de lui rendre hommage, la République Islamique d'Iran n'a pas manqué de condamner le film à l'avance, dénonçant le "tableau "irréel des conséquences et des réussites de la révolution islamique", tout en entamant un couplet sur la perfidité de la sélection, qui doit sûrement cacher un motif politique, bouh. Je dirais que ça pourrait être le cas si Persépolis devait remporter la Palme d'Or (qui rappellerait méchamment celle de
Fahrenheit 9/11 de
Michael Moore en 2004), mais qu'en attendant, ce communiqué ne peut qu'apporter une excellente publicité à cette oeuvre. Il suffit d'ailleurs d'aller le voir (ou le lire) pour comprendre qu'on n'assistera pas à une charge à la hussarde du régime iranien, mais bien à une analyse sommaire et efficace des bienfaits et méfaits de cette révolution, vus, je le rappelle, aux travers des yeux de Marjane Satrapi, 10 ans à l'arrivée de Khomeyni au pouvoir.
Et puisqu'on parle de Michael Moore, il présente hors compétition son dernier film, "Sicko", traitant du système de santé américain avec son style bien particulier, et qui lui vaut déjà une poursuite très officielle par le gouvernement américain pour avoir violé l'embargo cubain, lorsque pour une séquence de son film, il invita des sauveteurs du 11-septembre à être soignés par des médecins cubains après avoir été refoulés de la base US de Guantanamo.
Voilà, j'espère que ce billet vous aura plu :-)